NBA. Play-offs. Indiana surprend le Heat
Sans Chris Bosh, Miami s’incline à domicile et perd l’avantage du terrain. Les Spurs d’un énorme Tim Duncan dominent les Clippers et Kyrie Irving est élu rookie de l’année.
Indiana change la donne
Chris Bosh absent, Indiana ne s’est pas fait prier pour appuyer là où ça fait mal. Miami avait pourtant attaqué la partie en dominant les débats devant son public. Ronny Turiaf titulaire mais rapidement rappelé sur le banc car limité par les fautes, les hommes de Frank Vogel ont fermé la porte dans la peinture, la présence de Roy Hibbert (8 points, 11 rebonds, 3 contres) et de David West (16 points, 10 rebonds, 2 contres) obligeant leurs adversaires à tenter leur chance à l’extérieur.
Sans réussite puisque le Heat termine avec un piteux 1 sur 16 à 3 points. Pourtant, Miami tenait sa victoire après avoir contrôlé les deux premiers tiers de la rencontre. Mais incapables de creuser l’écart, les Floridiens se sont fait surprendre dans le troisième quart-temps encaissant un 28-14 qui plaçait les Pacers en position plus que favorable avant le dernier acte (52-61).
Un ultime quart-temps durant lequel la tension monter atteignant son paroxysme quand King James venait se frotter à Danny Granger jusqu'à en perdre son bandeau et provoquer une mêlée générale. Le MVP de la saison régulière (28 points, 9 rebonds) et son lieutenant autoproclamé Dwyane Wade (24 points) tentaient d’inverser la vapeur et entretenaient l’illusion. Payant. Miami repassait devant à 4 minutes de la fin (72-71). Mais Indiana avait décidé de ne pas laisser passer sa chance et reprenait l’avantage. Sur une dernière possession, la responsabilité du dernier shoot était étrangement laissée à Mario Chalmers (pourtant loin d’être dans un grand jour) mais le meneur du Heat manquait le trois points de l’égalisation.
Miami, intouchable au premier tour face aux Knicks, s’incline 75-78 et perd l’avantage du terrain. Les Pacers confirment qu’ils seront pénibles à jouer jusqu’au bout et qu’ils ont désormais leur carte à jouer dans une série où on leur prédisait l’enfer.
Indiana égalise à 1-1.
Les Spurs confirment leur statut
Favoris face à des Clippers diminués par une série en sept matchs qui a laissé des traces dans les organismes, les Spurs ont assuré un premier succès chez eux. Ceux qui attendaient un duel Parker-Paul devront attendre. Maladroits les deux meneurs stars ont délégué les tâches offensives. TP (7 points, 11 passes) a pu compter sur un Tim Duncan intenable. Surmotivé, le double MVP (2002-2003) a démontré à la jeune garde californienne qu’à 36 ans il fait toujours partie des tous meilleurs. Avec 26 points, 10 rebonds, 2 interceptions et 2 contres, le vétéran des Spurs a été sur tous les fronts pour permettre à San Antonio de mener 87-72 avant le début du dernier quart-temps.
Les Clippers, avec un Blake Griffin incertain avant la rencontre, mais finalement aligné d’entrée par Vinny Del Negro, ont subi la domination collective des Texans. Chris Paul muselé (6 points à 3/13) malgré 11 passes décisives, c’est du banc qu’est venue la révolte des Californiens.
Erik Bledsoe (23 points) a bien essayé de réduire l’écart mais au jeu des remplaçants, Gregg Popovich a pu une nouvelle fois s’appuyer sur Ginobili (22 points) et Leonard (16 points à 3 sur 3 derrière l’arc) pour enlever le premier match 108-92. Avec 13 tirs longue distance, les Spurs établissent un nouveau record pour la franchise. A signaler, la solide prestation de Boris Diaw (7 points, 12 rebonds, 5 passes, 3 interceptions), comme un poisson dans l’eau dans le collectif texan. Deuxième match demain, toujours à San Antonio.
San Antonio mène la série 1-0.
Irving rookie de l’année
Elu rookie du mois à l'Est en janvier, février et mars et MVP du Rising Star Challenge (ex Rookie game) lors du All Star week-end, c’est sans surprise que Kyrie Irving a été désigné « Rookie of the year » avec 117 voix sur les 120 possibles. Ricky Rubio était le seul concurrent du meneur des Cavaliers mais le meneur espagnol des Wolves s'est blessé à la mi-saison et il ne demeurait donc aucun suspense quant à la désignation de la révélation de l'année. Pour ses débuts en NBA, l’ancien pensionnaire de Duke a réalisé une saison très prometteuse avec 18.5 points et 5.4 passes de moyenne par match.
Peu médiatisé en France, voici un aperçu en vidéo de la saison d'Irving.
Y.L.